Vision

Le secteur de l'énergie, et en particulier celui de la production électrique, est un secteur riche d'opportunités :

  • La demande d'électricité devrait continuer à s'accroître fortement dans les années qui viennent, en majorité hors OCDE, du fait de la croissance de la population et l'élévation du niveau de vie : n'oublions pas que 20% de la population mondiale n'a pas encore accès à l'électricité !
  • Pour faire face à cette demande, la capacité de production devrait augmenter de plus de 80% entre 2009 et 2035 (source EIA: de 20 kTWh en 2009 à 36 kTWh en 2035), impliquant la nécessité de construire pour plusieurs milliers de GW de nouvelles centrales, et ceci sans même parler du renouvellement nécessaire du parc.
  • Le développement des énergies renouvelables devrait se poursuivre voire s'accélérer, poussé non plus seulement par une volonté politique de quelques pays en situation financière incertaine, mais aussi tiré par leurs avantages naturels et des coûts enfin compétitifs. L'amélioration des technologies de stockage devrait leur permettre à terme d'être pleinement concurrentielles.
  • L'expansion géographique, l'apparition de nouvelles technologies, l'évolution des modes de consommation et de décision (décentralisation, internationalisation, ...) devraient permettre l'apparition de nouveaux "business models" qui coexisteront certainement, au moins pour un temps, avec les modèles traditionnels.
  • Enfin, ces changements nécessiteront d'importants investissements (le montant des investissements nécessaires dans la production électrique mondiale jusqu'en 2035 a été estimé à presque 17 trillions de dollars par l'Agence Internationale de l'Energie en 2011. Pour la France, l'UFE (Union Française de l'Electricité) parle déjà d'un minimum de 322 milliards d'euros pour la France d'ici à 2030), ce qui offrira de nouvelles opportunités pour des investisseurs financiers, les acteurs traditionnels (opérateurs électriques, états, collectivités territoriales) étant déjà lourdement endettés ou manquants de moyens.

Mais, aussi attrayant que puisse apparaître ce secteur, il faut aussi faire attention à ses risques, ses incertitudes voire ses contre-vérités :

  • Comprendre les vrais "économics" : beaucoup d'investisseurs découvrent souvent trop tard et à leurs dépens certaines réalités économiques liées à la production d'énergie. Ainsi, par exemple, l'éolien a été longtemps présenté aux financiers comme un investissement avec de faibles coûts d'exploitation alors même que l'exploitation d'une ferme éolienne n'est pas sans aléa et que le vent n'est pas toujours autant au rendez-vous que prévu. Dans un autre registre, l'importance de la "valeur terminale" d'une centrale est souvent négligée alors même qu'elle peut impacter significativement la valorisation.
  • Evaluer et intégrer les risques politiques et réglementaires : la production d'électricité est souvent, de par son importance stratégique, économique et environnementale, extrêmement dépendante de l'évolution du contexte politique et réglementaire. Mais comment concilier l'horizon de temps naturel pour rentabiliser une centrale de production, qui est de quelques dizaines d'années et l'horizon de temps des décisions politiques qui est beaucoup plus court ? Savoir évaluer et intégrer ce risque est nécessaire pour résoudre l'équation économique de façon satisfaisante pour les investisseurs.
  • Identifier les évolutions technologiques et leur potentiel : ces dernières années, le développement des énergies renouvelables a attiré beaucoup d'attention alors que parallèlement se déroulait plus discrètement une révolution qui, en moins d'une décennie, est en train de profondément changer la géographie mondiale de l'énergie : l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Savoir anticiper ce genre de mouvement peut s'avérer très bénéfique.
  • Rester ouvert et prêt à profiter de différents scénarios : Pour beaucoup, énergies renouvelables riment avec décentralisation et "auto-consommation". Or, pour l'instant, les centrales d'énergies renouvelables n'ont cessé de voir leur taille s'accroître (une ferme éolienne offshore actuelle commençant presque à avoir la capacité d'une tranche nucléaire) et l'impact du fort développement des énergies renouvelables en Europe se traduit par une nécessité de construire des milliers de lignes HT supplémentaires dans les années à venir ! Là encore, beaucoup d 'opportunités peuvent apparaître à ceux qui seront à même d'anticiper et de s'adapter rapidement.

Dans un tel contexte, des spécialistes sectoriels, capables de comprendre toute la chaîne de valeur et les évolutions possibles, sont les mieux à même de conseiller industriels et investisseurs dans leur choix d'investissement et la gestion de leur portefeuille d'actifs de production.